L’intercontrat : un échec ou une opportunité ?

Définition d’une période d’inter-contrat

Dans les ESN, agences Web ou sociétés de conseil, on l’appelle intercontrat ou intermission, les périodes pendant laquelle un consultant se trouve entre deux projets ou deux missions pour un client.

Les intercontrats peuvent intervenir à la fin d'une mission longue chez un client si l’entreprise ne trouve pas immédiatement une nouvelle mission pour le consultant, lors d’un arrêt brutal d’un projet ou pour des consultants cumulant plusieurs missions sans atteindre un temps complet.

Attention toutefois à distinguer l’intercontrat des activités hors missions nécessaires au bon fonctionnement de l’entreprise comme l’avant-vente ou le management.

La situation d’intercontrat est donc un fait – non pas un droit.

Comment limiter l’intercontrat ?

Par définition, l’intercontrat n’est pas facturable, l’entreprise va donc cherche à le réduire au maximum. Et du point de vue du collaborateur, il n’est pas non plus très intéressant de se retrouver sans mission, ou en tout cas pas trop longtemps.

Il n’y a donc qu’une seule règle à suivre : ANTICIPER !

La règle vaut aussi bien pour les managers que pour les consultants. Il faut donc chercher au mieux :

• A anticiper la fin des missions en suivant les dates de fin de contrat, en tenant à jour un planning prévisionnel, en échangeant régulièrement avec son client
• A anticiper l’arrivée des nouveaux collaborateurs en préparant leur période d’intégration
• A anticiper les mises à jour du matériel de prospection commerciale (CV, plaquettes, références, etc.)
• A anticiper les besoins du marché en créant des offres de services pertinentes et en formant ses collaborateurs
• A anticiper les creux de charges avec un travail de prospection régulier

L’intercontrat est inévitable. D’un côté, on cherche donc à le limiter, et de l’autre on va l’utiliser au mieux comme expliquer ci-après.

Il est difficile de vous partager des taux moyens d’intercontrats car il dépend beaucoup des secteurs, des métiers et de la séniorité des consultants. A titre purement informatif, on pourrait dire qu’en mode assistance technique on sera entre 5 et 10% alors qu’en mode conseil on sera plus entre 15 et 20%.

Quels sont les droits des consultants en période d'intercontrat ?

Dans le cadre du Syntec, Les collaborateurs d’une société de services en CDI conservent tous leurs droits de salarié (et donc aussi leurs devoirs), tout simplement. L’employeur peut demander au consultant de revenir au siège de son entreprise ou l’autoriser à rester à son domicile s’il n’a aucun projet à lui confier. Dans les 2 cas, il doit cependant se tenir prêt à aller à un entretien Client ou démarrer une nouvelle mission à tout moment !

Comment tirer partie des périodes d’intercontrat ?

Les périodes d’intercontrat sont inévitables, autant chercher à valoriser au mieux ce temps disponible.

Voici quelques possibilités :

• Mettre à jour son CV en ajoutant vos dernières missions et les expériences acquises.
• Se former pour monter en compétence via des supports d’e-learning, des formations internes ou des formations externes finançables.
• Entretenir son réseau interne pour se faire connaître, favoriser les opportunités futures ou partager son expérience au sein de l’entreprise.
• Participer à des projets internes (R&D, outils, création d’offres…).
• Faire du mécénat d’entreprise en intervenant sur des projets portés par des associations ou des ONG
• Prendre des congés pour souffler, notamment si on sort d’une mission très prenante. L’entreprise peut aussi imposer la prise de congés en respectant les délais de prévenance.    

A vous de compléter la liste en étant créatif !